Pour le sixième bar à débat, la question posée était : « Le Djihadisme en Belgique : échec des politiques d’intégration ou radicalisation ? »

Plusieurs personnes ressources étaient parmi nous pour réfléchir à la question :

Mickael DANTINNE (Docteur en criminologie de l’Université de Liège),

Altay A. MANÇO (Docteur en Psychologie, directeur scientifique de L’Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations)

et Olivier RALET (Philosophe, titulaire d’un certificat interuniversitaire en sciences religieuses : islam).

Plusieurs aspects ont été développés durant le débat :
Aspect historique et culturel

En partant de l’Islam populaire, Olivier Ralet a brièvement retracé l’évolution des différents courants de cette religion de 1974 à nos jours (de la plus populaire à la plus extrême), des différents groupuscules et des facteurs qui rassemblent.

Il a notamment soulevé l’importance de valoriser l’Islam populaire.

Aspect sémiologique

Les différents courants de l’Islam n’ont pas la même définition du Djihad. Le Djihad peut-être défini comme l’effort à faire, la lutte contre son ego, mais également prendre les armes.

Nous avons également débattu du terme « État Islamique », des amalgames, préjugés et peurs que cette appellation peut véhiculer.

Aspect médiatique

Les médias sont le relais et véhiculent amalgames et préjugés sur l’Islam. Ce qui a pour conséquence d’entrainer une crainte de l’Islam.

Aspect politico-économique

Le lien entre « Djihadisme », l’actualité géopolitique et le monde pétrolier a plusieurs fois été mis en avant durant le débat.

Le « djihadisme » est également une lutte contre le capitalisme, la suprématie occidental, la colonisation des cerveaux par le discours dominant.

Aspect social

Pour les jeunes, le Djihad serait surtout une manière d’obtenir un statut social.

Aspect mobilisation

La question de la mobilisation des musulmans pour dénoncer l’Etat Islamique et la culpabilité qu’ils peuvent ressentir a été soulevée.

Qui doit se mobiliser ? Pourquoi ? Comment?