En 2018, face aux dégradations et aux dépôts clandestins d’immondices, les habitants et habitantes du quartier de la Bonne Femme ont formé le collectif "Stop D.I.C.". Dès sa création, le collectif a organisé des rencontres-débats avec les représentants politiques locaux et la police. Des initiatives variées ont été lancées, telles que l'exposition "Nos plus belles ordures" et le morceau "Je sors de la rue" du groupe Ambiance Néfaste.
En 2019, le collectif a élargi ses préoccupations en réalisant un diagnostic approfondi pour améliorer la qualité de vie du quartier. Des rencontres et des propositions de réaménagement ont eu lieu tout au long de l'année afin d'intégrer le quartier dans les plans d'aménagement prioritaires de la Ville de Liège.
En 2020, malgré la crise sanitaire, le collectif a soumis un projet dans le cadre de l'appel "Liège plus verte et plus durable" et a lancé un système de collecte des déchets de marc de café pour produire des champignons bio-locaux comestibles. Le résidu de cette production, appelé "champost", est utilisé pour décomposer les mégots de cigarettes.
En 2021, face à l'inaction des institutions, le projet "Street Art" est né. En collaboration avec l'ASBL SPRAY CAN ARTS, deux fresques murales ont été créées pour dissuader les dépôts sauvages d'encombrants sous le pont du chemin de fer de la rue du Beau Mur, lui redonnant ainsi un aspect plus accueillant. Après plus d'un an de travail et l'obtention du permis d'urbanisme, deux artistes de street art ont entamé la réalisation des fresques de 45m² chacune. Le projet a été inauguré le 14 octobre 2022.
Dans la continuité du collectif Stop DIC et en élargissant à d'autres habitants du quartier, le collectif de défense du bois des Oblats a été créé en avril 2021 pour préserver la dimension commune du bois et l'accès aux sentiers de promenade, entravés par la privatisation d'une parcelle dans le bois et par la présence d'une clôture. Depuis avril 2021, le collectif des Oblats a tenté de concilier ses positions tout en menant des actions pour sensibiliser les habitants de Liège, les journalistes et les responsables politiques locaux. Face à l'absence d'impact significatif sur la vie dans le bois après plusieurs mois, le collectif s'est tourné vers la justice de paix pour faire valoir ses droits. Ils ont organisé diverses actions telles que des repas de solidarité et des spectacles dans le bois pour faire connaître leur initiative et financer leurs démarches.
Le collectif des Oblats a soumis un projet dans le cadre de l'appel "Marcel Hicter - Osons la démocratie culturelle" et a reçu un financement pour produire un documentaire intitulé "Quand les clôtures apparaissent". Ce documentaire sera présenté lors d'un événement public "Vers une démocratie réinventée, l'impact des collectifs citoyens. Projection-débat" le jeudi 16 mai au B3, dans le cadre du festival Porte-Voix.
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