Je cherche une démocratie,
J’en n’en trouve pas,
Je suis désespérée
La vraie dictature porte bien son nom.
Elle se montre, crie, tue,
Emprisonne, torture
Elle exprime son mépris de la différence
Elle juge, condamne,
Religion, délit d’opinion, couleur de peau, mauvais nom.
Parfois elle colonise au nom de la liberté.
Je cherche une démocratie,
J’en n’en trouve pas,
Je suis désespérée
Une autre est là pour éviter le chaos,
Maintenir un équilibre.
Elle emprisonne aussi, torture aussi,
Mais maintient une paix,
Artificielle d’accord, pourtant efficace.
Certaines ont été démantelées,
Et le chaos est là, la vengeance, la revanche, les frustrations,
Les crimes, attentats, emprisonnement, crimes fratricides.
Je cherche une démocratie,
J’en n’en trouve pas,
Je suis désespérée.
Il y a celle qui ne dit pas son nom.
Elle est la plus insidieuse, c’est celle dans laquelle je vis, nous vivons.
Elle est appelée démocratie, elle ne l’est pas.
Elle nous endort, nous flatte, nous cajole,
Elle ment, manipule, est opportuniste.
Elle agit dans l’ombre, crée des tensions,
Dans lesquelles nous nous débattons.
À ce moment elle frappe, souvent fort.
On se réveille, le monde a changé et notre semblant de liberté.
Le dormeur vient de se réveiller, il est trop tard,
Il faut tout recommencer, se battre, se rebeller.
Je cherche une démocratie,
J’en n’en trouve pas,
Je suis désespérée.
Le rêve est brisé, le réveil douloureux, pour certains.
D’autres se sentent bien dans leur torpeur que parfois ils appellent
« Ma liberté ».
Qui déteint la vérité, toi, toi ou moi,
Nul ne le sait, sauf qu’il faudrait tout changer.
Les sauveurs n’en sont pas, les criminels se défendent parfois,
Les dites « démocraties » vendent des armes,
Provoque les guerres,
Qui croire encore ?
À qui faire confiance ?
Je suis perdue,
Je suis désespérée.
Chantal